› Loarr est pourvu d'une personnalité complexe et indescriptible qui lui est bien propre. › Pervers, tordu et sadique, il n'hésite pas à faire souffrir quiconque pour obtenir ce qu'il désire ou pour faire régner la justice. › Il a un sens de la justice très élevé, mais il l'utilise comme bon lui semble. › Charismatique, persuasif et manipulateur, il obtient tout ce qu'il désire, sans trop d'effort. › Très égocentrique, il comblera toujours ses propres désirs avant ceux des autres. › Intelligent et vif d'esprit, la sagesse lui est venue avec les siècles, voilà ce qui le rend complexe. › Borné et tenace, il est prêt à tout lorsqu'une idée lui vient en tête. › Les siècles qui se sont écoulés lui ont emmenés une certaine folie que seule lui-même peut saisir. › Joueur, il aime s'amuser aux dépends des autres. › Le sexe est la base de sa vie et il ne saurait s'en passer. Nombreuses sont les femmes qu'il a conquises au fil des siècles, il ne saurait même pas les compter. › Il a un fort penchant pour la bière et le whisky. › Il a fait le tour du monde à de nombreuses reprises, mais son pays natal reste son préféré par dessus tout.

Le regard de l’homme parcourt la foule qui s’agite sous ses yeux. Immobile comme une statue de pierre, il ne bouge pas d’un seul millimètre. Des cris et des pleurs emplissent la ville, tandis qu’il ne sourcille pas. Les vampires se donnent à cœur joie, ils s’autorisent à se nourrir d’humains aussi librement que lors d’un grand buffet. Loarr saisit bien la situation, mais celle-ci ne lui plait guère. Il n’a jamais su apprécier ces créatures impulsives dirigées par nul autre que leur soif de sang. Elles mettent la ville à feu et à sang, ne se souciant guère de leur avenir, ne réalisant pas à quel point la race humaine est d’une importance capitale à leur survie. Ces viles créatures ne réalisent pas qu’elles courent à leur perte.

Sans mot, il contemple le spectacle. La panique envahie les rues, des humains courent dans tous les sens, vampires à leurs trousses. Des familles sont séparées, des familles sont déchirées. La douleur fait rage de tous côtés. Loarr n’aurait jamais souhaité un tel événement. Non pas car il aime les humains, mais car toute vie à sa raison d’être. Et qu’il préfère de loin les humains à ces bêtes qui se croient supérieures à tous. Le scénario qui se déroule devant ses yeux ne le dégoûte pas, ni ne le choc. Il connait la cruauté et la bestialité des vampires, il savait que ce jour viendrait. Ces créatures n’ont pas le moindre sens moral, elles n’ont pas la moindre once d’humanité en elles. Elles n’hésitent pas à détruire la vie humaine, comme si elles-mêmes n’avaient jamais su ce qu’était d’être humain. Et pourtant, elles l’étaient autrefois. Jadis, ces vampires ont eu une vie humaine et désormais cette vie antérieure n’a plus aucune importance à leurs yeux.

Si Loarr est lui-même une créature perverse et sadique, il est pourvu d'un sens moral qui lui est bien propre. Nombreuses sont les créatures à redouter cet incube, car son sens de la justice est très élevé, malgré la sombre folie qui s'est emparée de son cerveau, il y a bien longtemps. Il n'a jamais hésité à faire valoir ses droits et son statut. Il a toujours su se faire respecter parmi les créatures, étant l'un des plus âgés de sa race. Cependant, il est également détesté par plusieurs, mais personne n'ose s'en prendre directement à lui. Sa réputation le précède, tous les damnés ont déjà entendus parler de lui au moins une fois. On dit de lui qu'il a un besoin immodéré de puissance et qu'il semble savoir faire face à tout. Maintes rumeurs court au sujet de cet incube, mais personne ne connait le fin mot de l'histoire. Loarr a toujours su préserver le mystère autour de lui, malgré ses nombreux siècles de vie.

Les cris, les pleurs, la douleur continue de résonner dans les rues. Les minutes s'écoulent lentement, mais l'incube n'a toujours pas bougé. Le chaos ravage la ville, des corps inertes gisent sur le sol, les vampires poursuivent les humains qui tentent de s'enfuir. Les yeux de Loarr se posent alors sur une fillette qui se cache derrière une voiture, à quelques mètres de lui. Comme si la petite avait sentie son regard, le sien se pose sur lui, affolé et suppliant. Silencieusement elle lui lance un appel à l'aide. Il ne bronche pas. Certes, il pourrait lui venir en aide, mais à quoi bon? Cette petite vient probablement tout juste de perdre ses parents, alors que ferait-il d'elle, une fois entre ses mains? L'emmener avec lui? La déposer dans une forêt? La laisser aux premiers humains croisés? Il ne saurait quoi en faire. Il détourne le regard, ses yeux se posent sur la foule, mais il sait qu'elle le fixe, il sait qu'elle a peur. Loarr tourne soudainement les talons et s'enfonce tranquillement dans une ruelle...